Les professionnels du droit : avocats, notaires, juristes d’entreprise, manipulent au quotidien des données personnelles sensibles, parfois très confidentielles : identité, état civil, procédures, condamnations, situations familiales…
Le RGPD impose des règles strictes pour garantir la confidentialité, l’intégrité et la sécurité de ces informations.
Pour ces professions, la protection des données ne relève pas seulement d’une obligation réglementaire, mais aussi d’un impératif déontologique.
Quelles données sont traitées dans les activités juridiques ?
Données personnelles à fort enjeu
- Identité et coordonnées des clients
- Données financières ou patrimoniales
- Informations professionnelles (contrats, litiges)
Données sensibles et judiciaires
- Dossiers médicaux dans les affaires de préjudice corporel
- Faits pénaux, infractions, décisions judiciaires
- Données sur les enfants, les situations familiales ou de handicap
Les obligations RGPD des cabinets juridiques
Informer les clients en toute transparence
- Finalité du traitement
- Durée de conservation
- Droits d’accès, de rectification, d’opposition, de limitation
Le RGPD impose une information claire, loyale et accessible, dès la prise de contact.
Garantir la confidentialité et la sécurité
- Accès limité aux collaborateurs habilités
- Chiffrement des échanges et des dossiers numériques
- Messageries sécurisées, plateformes collaboratives certifiées
Encadrer les prestataires et sous-traitants
Les legaltechs, plateformes de signature électronique, cloud ou solutions d’archivage doivent être sélectionnées avec attention et encadrées par un contrat de sous-traitance conforme au RGPD.
Bonnes pratiques dans les cabinets juridiques
Tenue d’un registre des traitements
Obligatoire pour tout cabinet traitant des données à caractère personnel, ce registre permet d’assurer une traçabilité de l’information.
Désigner un DPO (si applicable)
Recommandé pour les structures de taille importante, notamment si elles traitent des volumes conséquents ou des données sensibles.
Former les équipes aux obligations RGPD
Tous les membres du cabinet, y compris les fonctions support, doivent être formés et sensibilisés :
- gestion sécurisée des e-mails
- précautions lors des envois de pièces jointes
- sauvegarde et purge des documents
Risques en cas de non-conformité
- ❌ Sanctions financières jusqu’à 20 M€ ou 4 % du CA
- 🛑 Failles de sécurité dans les échanges avec les clients
- 🔐 Perte de confidentialité = risque de violation du secret professionnel
La conformité au RGPD dans le secteur juridique n’est pas une option, c’est une obligation légale et une exigence éthique.
💡 Elle participe à la protection du secret professionnel, à la relation de confiance avec les clients, et à la réputation du cabinet.