Le métavers, du grec « univers au-delà » est au cœur des tendances tech de ce début d’année. En effet, après l’annonce de Mark Zuckerberg révélant l’ambition de Meta (ex-Facebook) de créer un monde virtuel accessible par ses réseaux, le métavers inquiète autant qu’il intéresse…
Le Laboratoire d’Innovation Numérique de la CNIL se penche sur les potentiels risques liés à la collecte des données et notamment celui d’un marketing émotionnel. Le dépôt de brevet par la société Meta permet d’envisager l’utilisation de capteurs d’émotion et de données biométriques afin de cibler davantage la publicité et s’adapter aux réactions des utilisateurs. L’objectif de Meta, à travers la mise en œuvre de ces technologies, est avant tout de reproduire le plus fidèlement le monde réel et permettre aux utilisateurs d’évoluer et d’interagir dans cet univers virtuel.
Le LINC revient sur les projets similaires déjà réalisés tel que Second life, un univers fictif créé par les utilisateurs eux-mêmes. Dans ce monde, les créateurs d’objets ou de lieux se voient confier un titre de propriété sur leurs œuvres et les vendent parfois plusieurs dizaines de millions de dollars. Le développement de ces marchés virtuels soulève de nombreux enjeux sur le plan juridique.
Enfin, le LINC imagine quatre scénarios spéculatifs du développement des métavers, certains utopiques et d’autres plus sombres :
- L’opportunité pour la CNIL de réformer ses contrôles avec la création d’agents virtuels parcourant les métavers pour contrôler les interfaces de captation de données
- La surveillance constante et approfondie des populations grâce à la captation de données comportementales et émotionnelles
- Un retour à l’anonymisation et la bienveillance sur les réseaux grâce au cadre apporté par l’Union Européenne et les Etats-Unis
- Le métavers comme dernier espace d’interaction et de vie sur une planète dévastée par les pandémies et l’apocalypse climatique
